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Mois de l’économie circulaire : la prochaine frontière du Canada

  • Photo du rédacteur: Andrea Teslia
    Andrea Teslia
  • 27 oct.
  • 5 min de lecture

Octobre est le Mois de l'économie circulaire au Canada . Si les campagnes de sensibilisation contribuent à susciter le dialogue, l'important est de savoir si le Canada peut traduire son ambition en changement systémique. Partout dans le monde, l'économie circulaire est passée du concept politique aux mécanismes de mise en œuvre et, dans certaines régions, à un avantage concurrentiel. Pour le Canada, le défi et l'opportunité consistent à transformer les premières étapes en un cadre national coordonné.


Diagramme d'économie circulaire avec flèches bleues et vertes. Icônes : ampoule, boîtes, usine, camion. Texte : recyclage, fabrication, conseils d'utilisation.

Pourquoi la circularité est importante aujourd'hui

L'économie linéaire (extraire, fabriquer, jeter) définit la croissance depuis des décennies. Mais elle est de moins en moins durable. La hausse du coût des matériaux, les droits de douane, les obligations climatiques et l'évolution des attentes des consommateurs obligent les gouvernements et les entreprises à repenser la création de valeur. Dans une économie circulaire, les déchets sont éliminés, les produits et les emballages sont réutilisés ou recyclés, et les ressources sont conservées le plus longtemps possible.


La circularité ne se limite pas à de meilleures poubelles de recyclage : il s’agit de repenser les systèmes afin que les déchets deviennent un intrant et non une finalité. Cela nécessite des règles claires pour les producteurs, des données cohérentes et des signaux économiques qui récompensent la durabilité et la réutilisation.

Position du Canada : Élaboration du cadre

L'économie circulaire prend de l'ampleur au Canada. L'expansion des programmes provinciaux de REP, le Registre fédéral des plastiques et l'évolution des objectifs de collecte redéfinissent la responsabilisation. Ce sont désormais les producteurs, et non les municipalités, qui sont responsables des coûts et de la logistique de la récupération, et les données nationales sur les plastiques fourniront bientôt la base quantitative nécessaire pour mesurer les progrès vers la circularité.


Les provinces s'alignent également. La transition vers la boîte bleue en Ontario, la modernisation du Québec et les nouveaux programmes au Yukon, en Alberta et dans les provinces de l'Atlantique vont tous dans le même sens : transférer le contrôle des coûts et des opérations aux producteurs selon des règles de déclaration unifiées. Des divergences subsistent, mais le cadre est plus strict que jamais.


Parallèlement, l'action volontaire des entreprises comble les lacunes. Les plateformes de revente, les projets pilotes de réutilisation, la refonte des emballages et l'innovation en matière de recyclage prennent de l'ampleur. Ces efforts démontrent que les entreprises canadiennes reconnaissent la valeur de la circularité, avant même que la réglementation ne l'exige. La véritable opportunité réside désormais dans la transformation de ces initiatives en systèmes coordonnés qui s'adaptent au rythme des marchés mondiaux.


Le manuel de l'Europe : la politique comme moteur du marché

L'Europe est devenue un laboratoire mondial pour démontrer comment des politiques et réglementations avant-gardistes peuvent favoriser le changement plutôt que la bonne volonté. La circularité n'y est pas une aspiration, elle est structurelle.


  • Règlement de l'UE sur les emballages et les déchets d'emballages (RPDE) : Entré en vigueur en février 2025, avec des obligations progressives à compter d'août 2026, le RPDE fixe des critères contraignants de conception et de recyclabilité pour tous les emballages commercialisés dans l'UE. Il interdit les formats non recyclables, impose un contenu recyclé et impose un étiquetage harmonisé. Les choix d'emballage relèvent désormais de la conformité, et non plus de préférences de conception.

Taxe britannique sur les plastiques : Depuis avril 2022, le Royaume-Uni applique une taxe de 200 £ par tonne sur les emballages plastiques contenant moins de 30 % de matières recyclées. Cette mesure a créé une incitation financière à augmenter la teneur en matières recyclées, avec une réduction progressive de la part des emballages taxables (de 42 % en 2023/24 à 38 % en 2024/25) [1] , suggérant des évolutions progressives du marché.
  • Méthodologie d'évaluation de la recyclabilité (RAM) et écomodulation : Le nouveau cadre REP britannique utilise la RAM pour classer les emballages selon leur recyclage pratique et à grande échelle. Bien que spécifique au Royaume-Uni, cette approche basée sur la performance se reflète dans le futur PPWR de l'UE, qui fixera des seuils de recyclabilité pour la mise sur le marché des emballages. Ces évaluations induisent des taxes écomodulées : plus faibles pour les matériaux largement recyclés, plus élevées pour ceux qui ne le sont pas. La France, l'Italie et d'autres pays appliquent déjà ce modèle, utilisant des signaux financiers pour récompenser la conception circulaire et décourager les formats difficiles à recycler.

  • Élargissement des catégories de responsabilité élargie des producteurs (REP) : Au-delà des emballages, l’Europe continue d’élargir le champ de la responsabilité élargie des producteurs (REP). La France applique désormais des programmes de REP pour les textiles, les meubles, les jouets et les articles de sport. L’Europe passe d’une gestion des déchets à une gestion globale des matériaux.


Ensemble, ces mesures montrent comment l'Europe utilise la réglementation relative à l'économie circulaire non seulement pour gérer les déchets, mais aussi pour façonner les comportements industriels . La circularité est devenue un moteur de compétitivité et les producteurs qui conçoivent leurs produits dans un souci de conformité sont récompensés, tandis que ceux qui tardent à s'adapter s'exposent à des risques réglementaires et commerciaux. Le Canada peut s'attendre à ce que des tendances similaires se matérialisent ici dans les années à venir.


Trois bacs représentent les économies : rouge pour linéaire, orange pour le recyclage et vert pour circulaire. Les flèches indiquent les processus. Texte « Zéro déchet » ci-dessous.

Où le Canada peut être un chef de file de l’économie circulaire

Les engagements du Canada, de la Charte du G7 sur les plastiques océaniques au Traité mondial sur les plastiques des Nations Unies, s'alignent sur l'orientation mondiale. Au pays, la Stratégie zéro déchet de plastique trace la voie, tandis que le Registre fédéral sur les plastiques constitue l'ossature des données. L'élargissement du Registre à un ensemble de données national permettrait d'unifier les rapports fragmentés et de permettre une véritable analyse comparative, des mesures incitatives à l'écoconception et une responsabilisation à l'échelle des chaînes d'approvisionnement.


Grâce à de meilleures données, à une REP harmonisée et à des objectifs mesurables, le Canada a la possibilité de transformer ses engagements mondiaux en avantage national, en créant les systèmes et les renseignements nécessaires à une économie véritablement circulaire qui fonctionne.


L'essentiel

Pour les entreprises canadiennes, le constat est clair : la politique d’économie circulaire est bel et bien en place et continuera de se développer. Les entreprises qui s’engagent tôt, suivent leurs données avec précision et adaptent la conception de leurs emballages et de leurs produits en fonction de la réglementation seront les mieux placées pour prospérer dans ce contexte en constante évolution.


Chez Greenstreets Environmental Resources, nous aidons les producteurs de tout le Canada à comprendre ces règles en constante évolution, à gérer les données et à se préparer à un avenir où la circularité est une attente (et une opportunité !) pour faire des affaires.



 
 
 

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